C'est un peloton bien fourni (24 unités) qui avait pris le chemin du Puy de Dôme pour la traditionnelle sortie de septembre. Arrivés en ordre dispersé, en fonction des contraintes professionnelles
de chacun (ce qui permettait de constater l'extrême souplesse des horaires des salariés du privé !!!), tout le monde se mettait à table. Au delà des traditionnelles annonces de méforme qui
n'abusent plus personne, l'analyse des six parcours proposés par le patron allait bon train. Les profils affichés par Gaël sur le blog déchaînaient les passions, notamment chez les filles
toujours avides de relief. L'angoisse principale était d'ordre météorologique, tant les prévisions étaient mauvaises. Dans le centre de la Fol qui nous hébergeait, nous étions seuls et l'objet
d'une attention toute particulière de la part du personnel.
Au matin, les préparatifs d'usage étaient de rigueur.
Puis, c'était le moment de la
traditionnelle photo de famille, qui précède toujours les réjouissances et qui fait le bonheur de la presse radicale de gauche.
Puis, trois groupes se séparaient. Les "Claude" servaient de chevalier servant à Michèle dans le premier. Jean-Louis encadrait comme toujours "ses jeunes groupies". Sur ce groupe, on ne sait
pas grand chose. Il est vrai que leur amputation collective des doigts les gêne pour nous narrer leurs épopées. Je suis donc obligé de conjecturer:
Il paraît que ça va très vite.
Il paraît même qu'on y rit beaucoup.
Ce groupe prend un malin plaisir à se lancer des défis. Tiens, celui du jour
consistait à trouver un nom de col contenant le nom de famille d'un des membres du groupe. Encore gagné!!!
Et il paraît même que leur photographe attitrée s'arrange pour ne pas être sur les
photos. Je n'en crois rien.
Pour ce qui est du groupe master, j'en aurai plus à dire, avec l'objectivité qui me caractérise, puisque j'en étais...
Voici le programme du jour:
Nous étions quatorze au départ. Nous notions avec plaisir la présence
de Benoît et de Phillipe qui se joignaient à nous pour la première fois malgré la réputation sulfureuse de certains de nos coursiers. Philippe 33, (tel sera son nom de blog puisqu'il est bordelais)
faisait ses premiers pas parmi nous bien qu'étant un espérois historique ("bon sang ne saurait mentir").
Dès les premiers hectomètres, la montée débutait à un train de sénateur.
A oui, j'ai oublié de vous dire que la présence d' un sac sur le dos des tuniques vertes n'était en rien un hommage aux tortues Ninja mais correspondait à une volonté de profiter de la chaleur en
pique-niquant.
Didier le néo triathlète avait du mal à canaliser la fouge de ses nouvelles roues qui au dire de Ruru allait lui faire gagner de précieux grammes.
Un Ruru qui quelques kilomètres plus loin après une pointe à 25 km/h nous annonçait qu'il était cuit engendrant l'hilarité générale. L'aigle de Nuzejouls restait dans les roues, refusant
systématiquement tout relais prétextant que tout ce vent dans le visage pouvait remettre en cause sa barbe naissante.
Puis, nous attaquions le col de la Chaumoune ou la scoumoune dont la particularité est qu'il ne monte jamais. Puis nous nous lancions dans la magnifique montée d'Espinchal. Au milieu, Benoît décida
de se déchaîner ce qui obligea le groupe à s'arrêter en bravant la jurisprudence Marie Blanque qui précise qu'on ne s'arrête pas sur ennui mécanique. Gaël, qui avait délaissé les singles track le
temps d'un week-end, sauva la mise en sortant de sa boite à malice un dérive chaîne salvateur. Profitant de cette euphorie collective, nous nous décidâmes à rendre hommage, en chanson, au plus
grand des rois fainéants, le bon roi Dagobert...
Puis nous repartîmes vers La Godivelle, village le plus haut du département selon des sources fiables. Après avoir juré "fontaine je ne boirai pas de ton eau" nous nous attablâmes.
Au passage, force est de constater, que Gégé l'Amoroso, malgré sa conversion à l'ultra romantisme
croque toujours la vie à pleine dent.
Puis nous repartions pour une longue et difficile approche de col de la Croix
st Robert. Le Taureau des Jasses, émoustillé par toutes ses vaches occupées à regarder passer le train vert, durcissait le rythme. En passant à Besse, certains marchent au super, tandis que
d'autres ont déjà une baisse de régime. La montée s'effectuait au pas de charge. Et que dire de la descente tambour battant qui permettait de rejoindre et de déposer le groupe à dominante
féminine.
Après la douche, le lobby aveyronais allait au champignon. Gégé allait reconnaître en voiture le parcours du lendemain. Les autres profitaient des charmes de La Bourboule. A noter cependant la
présence disgracieuse de près de 1200 individus, crottés, parfois casqués, habillés de manière étrange, roulant sur des vélos visiblement pas aux normes européennes.
Le repas du soir se prenait dans la bonne humeur. Il nous permettait de fêter dignement l'anniversaire de notre Jean-Louis. Cet anniversaire devient un classique de nos sorties de septembre, comme
un témoignage du temps qui passe. Mais visiblement chez Jean-Louis, le temps glisse sans effets...
Le lendemain, tout le monde ou presque repartait. Il est à noter les forfaits d'un
certain D.D et d'un J.L utilisant un "Christelle alibi" pour justifier leur cruel déficit de foncier.
Les trois groupes aux compositions légèrement modifiées repartent. Pour le G 10 deux beaux ( en réalité avec la brume on a rien vu) cols au programme.
Dès le départ, l'allure se fait plus vive que la veille emmené par un Gérard qui a des
impératifs gastronomiques pour 12 h 30. Le col de Guery est avalé à fond les ballons.
Une petite pause touristique est accordée où Choël nous donne une rapide leçon de géologie. Gaël et Yvon, en véritable délinquant de la route souillent leur matériel en traitant leur monture comme
un vulgaire vtt.
Nous repartons. J'en profite pour glisser à l'oreille d'Yvon que nous avons eu
de la chance avec le temps ce week-end. Mon analyse est d'une grande pertinence puisque dix minutes plus tard un déluge s'abat sur nous. Ca fout les Bouboules !!! La descente est glaciale. Là ça
déconne plus, ça pédale. Enfin, une véritable sortie de guerrier (ados s'abstenir) !!! J'avais trouvé les quinquas un peu ramollo la veille, face à l'adversité ils se révèlent. Les Kway sont de
sortie, les appareils photos sont rentrés.
Nous passons au Lac de Chambon où certains s'allègement d'un surplus d'air ce qui fait dire à Gégé qu'effectivement ça shent bon. Puis arrive, le col de la Croix Morand. C' est le plus
sélectif du week-end, je ne peux en dire plus puisqu'on y voyait pas grand chose. Au sommet, un gentil montagnard nous accueillit à bras ouvert. La descente est pénible, la douche chaude de
l'arrivée mettra un terme à notre douche matinale.
C'est en peloton groupé que le dernier repas est pris, puis c'est le temps du retour. J'ai le vanomètre à zéro donc je vais me coucher mais c'était encore un week-end vélo bien sympa.
Pour ceux qui souhaitent revoir les parcours, Gaël vous propose ses deux liens:
Le samedi:
http://webmail1d.orange.fr/webmail/fr_FR/download/DOWNLOAD_READ.html?IDMSG=13059&PJRANG=3&NAME=Bourboule109Km190909.kml&FOLDER=INBOX
Le dimanche:
http://webmail1d.orange.fr/webmail/fr_FR/download/DOWNLOAD_READ.html?IDMSG=13059&PJRANG=2&NAME=Bourboule65Km200909.kml&FOLDER=INBOX